LA CHAPELLE DU CIMETIÈRE DES SABLIÈRES
Dès que l’on pousse les grilles d’entrée du cimetière, le regard est inévitablement attiré par une construction qui domine tous les autres monuments funéraires : la chapelle.
A l’origine, les inhumations se feront autour de l’église. Mais au fil du temps, cet espace s’avèrera insuffisant et il sera nécessaire d’en créer un nouveau.En 1856, Monsieur BOURGON, président honoraire à la Cour impériale de Besançon est un personnage important. Il est le plus grand propriétaire de la commune et fait donation à celle-ci d’un terrain situé à l’écart du village à condition toutefois de se réserver, ainsi qu’à sa famille, une place de huit mètres sur douze dans la partie supérieure du cimetière en face de la grille d’entrée. Lui et sa famille auront le droit de s’y faire inhumer et ils pourront y élever tous monuments funéraires s’ils se conforment aux lois et règlements de la police des cimetières.
Y sont ensevelies les dépouilles de :
- DUSILLET Marie Pauline, décédée le 6 août 1884 à l’âge de 76 ans, fille de Jean Baptiste Alfred BOURGON et de Constance Bonaventure CHAILLOT, épouse de Charles Augustin DUSILLET.
- DUSILLET Charles Augustin, président honoraire à la Cour impériale de Besançon, chevalier de la Légion d’honneur, né à Dole le 9 septembre 1792, décédé le 23 octobre 1863, fils de Claude Joseph Antoine Léonard et de LAMPINEL Barbe Françoise.
- d’AUGICOURT Antoine Henri François HUGON, comte, colonel d’état major, commandeur de la Légion d’honneur, décédé à Besançon le 29 avril 1867 à l’âge de 66 ans, fils de Charles François et de Marie Jeanne Xavière de POLIGNY, époux d’Henriette Irénée BOURGON.
- d’AUGICOURT Charlotte Constance, fille d’Antoine d’AUGICOURT décédée très jeune en 1839,
- d’AUGICOURT Marie Henriette Irénée, née le 28 février 1814 décédée le 21 décembre 1892, fille de Jean Baptiste Alfred BOURGON et de Constance Bonaventure CHAILLOT, veuve d’Antoine Henri François HUGON, comte d’AUGICOURT.
- LIEGEON Jean Emmanuel, curé de la paroisse, décédé à Auxon Dessous le 13 juillet 1862. Treize prêtres seront présents à ses obsèques.
- Quant à M. BOURGON, à l’origine du monument, il décède à Besançon le 5 février 1870.
De plus, elle s’engage, chaque année, le dimanche qui suivra l’Assomption, à envoyer sur les lieux une commission composée de M. le curé, de M. le maire, du président et du trésorier de la fabrique, ou de quatre de ses membres, pour se rendre compte des réparations à effectuer. Un devis en sera dressé le soir même et les travaux mis à exécution rapidement. Au cas où il n’y aurait pas de réparations à effectuer, un ouvrier monterait sur les toits balayer les feuilles mortes.
Au reçu de cette offre, le conseil de fabrique se réunit le dimanche 22 avril pour l’étudier et prendre une décision d’acceptation ou de refus.Parallèlement à cette action, M. de JALLERANGE, de l’archevêché, entreprend le 20 avril une démarche auprès de M. le curé et le sollicite pour qu’il intervienne auprès du président de la fabrique. Il indique les pièces à fournir, soit : une copie du cadastre du cimetière et un extrait de la délibération. De plus, le moment venu, il le préviendra pour la signature de l’acte devant Me NICKLIN notaire.